vendredi 5 juillet 2013

EGYPTIAN MOOD


Mike Sexton, "Osiris Papyrus"

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JACQUES PREVERT

OSIRIS OU LA FUITE EN EGYPTE

C'est la guerre c'est l'été
Déjà l'été encore la guerre
Et la ville isolée désolée
Sourit encore
Sourit sourit quand même
De son doux regard d'été
Sourit doucement à ceux qui s'aiment
C'est la guerre et c'est l'été
Un homme avec une femme
Marchent dans un musée
Leurs pas sont les seuls pas dans ce musée désert
Ce musée c'est le Louvre
Cette ville c'est Paris
Et la fraîcheur du monde
Est là toute endormie
Un gardien se réveille en entendant les pas
Appuie sur un bouton et retombe dans son rêve
Cependant qu'apparaît dans sa niche de pierre
La merveille de l'Egypte debout dans sa lumière
La statue d'Osiris vivante dans le bois mort
Vivante à faire mourir une nouvelle fois de plus
Toutes les idoles mortes des églises de Paris
Et les amants s'embrassent
Osiris les marie
Et puis rentre dans l'ombre
De sa vivante nuit.


JACQUES PREVERT (1900-1977), Paroles, 1945


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GAMAL ABDEL-RAHIM 
(1924-1988)

OSIRIS 




Adel Shalaby Percussion und Kammer Ensemble
Czeloth-Csetényi Gyula, flute


Munchen, 1994



2 commentaires:

Anonyme a dit…

Εξαιτίας σας μπήκα στη διαδικασία να ψάξω για άλλη μια φορά τον Πρεβέρ, που είχα αγοράσει στο δρόμο κάτι αιώνες πριν, κι έτσι, να ξανα-εκτιμήσω τους στίχους του.
Όσο για την egyptian mood, δεν μπορώ να πω, ασορτί το συνολάκι οπτικοακουστικά. Πάντα.
Σας βγάζω το καπέλο.
(Καλύτερα να σου βγάζουν το καπέλο, παρά να σου βάζουν το καπέλο!)

κ.κ.

LOCUS SOLUS a dit…

Μη βγάζετε τόσο συχνά το καπέλο σας, cara κ. κ., ιδίως τώρα με τον καυτό καλοκαιριάτικο ήλιο...
...but thanks again!