jeudi 27 décembre 2007

ΝΥΧΤΕΣ ΣΑΝ ΤΙΣ ΜΕΡΕΣ ΜΑΣ



ANDRÉ PIEYRE DE MANDIARGUES

NUITS

Des nuits parfois sont mornes.

Les jardins n' ont plus d' odeur
Il n' est plus de frisson aux feuilles
Le ciel bas est plus rouge entre tant de portiques
Les places sont hantées de spectrales statues
Qui passe en vain s' y hâte.

Des nuits s' appesantissent à l' égal des nos jours.

Nuits d' une vieille ville
Trop vieille
Sans oiseaux sans licornes
Sans cavaliers ni dames folles
Ni faons blessés ni biches ni loups-cerviers
Ni sang frais sur les murs des palais ancestraux.

Les jeux de mains les jeux de mots sont feux
Jeux de mots jeux de mains où l' amour s' égarait
Parmi les cascades les lucioles les pierreries
La mousse des dentelles rompues
Les écharpes de soie jetées sur des yeux fiers
Les rires sous les pluies de pétales.

Nuits comme un théâtre de velours défunt
Où s' exaltent nos souvenirs diminués.

Matins étayés de béquilles.

Il reste un goût de cendre et de pourri
Un goût de fleurs croupies d' eaux fanées
Ce goût d' être déçu qui nous plaît plus que tout.


ANDRÉ PIEYRE DE MANDIARGUES (1909-1991)
L' âge de craie, Gallimard, 1961


3 commentaires:

Anonyme a dit…

Στήν Βona

Porque sabes
Que siempre te he querido
Όπως τραγουδιόταν στα τάγκο μιας εποχής
Που γνώρισα χωρίς εσένα
Αλλά όπου σε περίμενα
Χωρίς να σε γνωρίζω ακόμη
Όπως πάντα θα σε περιμένω
Για να σε γνωρίσω ακόμα καλύτερα.

Porque siempre te he querido.

Andre Pieyre de Mandiargues
"L'ivre oeil"
Μετ: Ε. Γραμματικοπούλου

Anonyme a dit…

Φιλαράκι του Ελυάρ...

LOCUS SOLUS a dit…

@ κουτρούλης
Και πολλών άλλων. Πρέπει να ήτο συμπαθής ο εν λόγω.